Valider des trimestres conditionne l’accès à une retraite à taux plein et stable. Ce mécanisme repose principalement sur les revenus soumis à cotisation et non sur la durée effective du travail.
Les périodes de chômage, maladie ou maternité peuvent être assimilées et ainsi comptabiliser des trimestres. Ces repères pratiques précisent qui valide des trimestres et comment agir.
A retenir :
- Cumul annuel des revenus soumis à cotisation pour valider quatre trimestres
- Périodes assimilées pour maladie, maternité et chômage indemnisé
- Seuil fixé par le SMIC annuel évolution chaque année
- Relevé de carrière à vérifier régulièrement auprès des caisses
À partir de ces repères, seuils et revenus pour valider des trimestres, implications pour parcours atypiques
Calcul du seuil annuel pour valider quatre trimestres
Selon Assurance retraite, le trimestre se valide par le montant annuel des revenus soumis à cotisation. En 2024, un exemple basé sur le SMIC brut aboutit à un seuil annuel concret.
Selon la Direction de l’information légale et administrative, le SMIC 2024 était de onze euros soixante-cinq centimes. Ce montant conduit au calcul de 600 fois le SMIC, soit 6 990 € pour valider quatre trimestres.
Année
SMIC horaire brut
Formule
Seuil annuel 4 trimestres
Avant 2014
Variable selon période
SMIC × 200 heures (ancienne règle)
Calcul variable selon période
Depuis 2014
SMIC en vigueur au 1er janvier
SMIC × 150 heures × 4
600 × SMIC horaire
2024 (exemple)
11,65 €
600 × 11,65 €
6 990 €
Année de départ
Limité
Prise en compte jusqu’au dernier trimestre civil
Nombre de trimestres retenus limité
Points clés revenus :
- Vérifier le cumul annuel des salaires soumis à cotisations
- Tenir compte des versements multi-employeurs sur l’année civile
- Ne pas espérer plus de quatre trimestres par année civile
- Contrôler les bordereaux URSSAF et les attestations employeurs
Conséquence pour parcours atypiques, validation des trimestres en cas d’emploi discontinu, et impact des périodes assimilées
Trimestres pour contrats courts, intérimaires et missions ponctuelles
Selon Info-Retraite, l’origine des contrats importe peu si le cumul annuel dépasse le seuil requis. Les missions courtes et l’intérim peuvent permettre de valider jusqu’à quatre trimestres sur une année.
Il faut toutefois conserver les bulletins de salaire et contrôler les paiements de cotisations. En cas d’écart, contacter URSSAF ou la caisse compétente permet d’engager une régularisation rapide.
Situation
Condition pour valider
Action recommandée
Intérim multiple
Cumul annuel des salaires soumis à cotisation
Rassembler bulletins et vérifier cumuls
CDD enchaînés
Salaire total de l’année pris en compte
Contrôler attestations employeurs
Auto-entrepreneur
Cotisations déclarées auprès de l’URSSAF
Vérifier déclarations trimestrielles URSSAF
Statut mixte
Somme des revenus salariés et indépendants
Consulter la CPAM ou la Carsat en cas de doute
Bonnes pratiques déclaration :
- Conserver tous les bulletins et relevés URSSAF ou CPAM
- Comparer les montants déclarés avec le relevé de carrière
- Consulter Pôle Emploi pour périodes indemnisées
- Contacter la Carsat pour conseils adaptés au régime
« J’ai cumulé de petites missions et j’ai finalement atteint le seuil annuel grâce au cumul. »
Julie N.
Cette expérience illustre l’importance d’un suivi régulier et d’une conservation méticuleuse des preuves de salaire. Un contact précoce avec les organismes évite souvent des démarches longues et coûteuses.
Pour intégrer ces périodes, trimestres assimilés pour maladie, maternité, chômage, et contrôle du relevé de carrière
Périodes assimilées : conditions et exemples pratiques
Selon Assurance Maladie et la CPAM, les arrêts de travail indemnisés peuvent générer des trimestres assimilés. Par exemple, une période d’indemnisation maladie de soixante jours équivaut souvent à un trimestre validé.
La maternité peut donner droit à un trimestre pour chaque période d’indemnisation de quatre-vingt-dix jours. Les périodes de chômage indemnisé sont également assimilées sous conditions administratives.
Période
Condition de validation
Remarque pratique
Arrêt maladie
60 jours d’indemnisation
Vérifier les IJ versées par la CPAM
Congé maternité
90 jours d’indemnisation
Contrôler les attestations de la CAF et CPAM
Chômage indemnisé
Indemnisation par Pôle Emploi
Consulter les justificatifs Pôle Emploi
Service national
90 jours d’incorporation
Contacter la préfecture si nécessaire
Lecture du relevé de carrière :
- Vérifier la concordance des salaires et des périodes indiquées
- Signaler anomalies à partir de 55 ans via Info‑Retraite
- Demander correction auprès de la caisse concernée en ligne
- Conserver échanges et accusés pour suivi administratif
« J’ai détecté une absence de trimestre et la CPAM a corrigé rapidement mon relevé. »
Marc N.
En cas de doute, la démarche consiste à rassembler preuves et demandes formelles écrites. Un recours auprès de la caisse, voire une saisine de la préfecture pour certains dossiers, peut s’avérer nécessaire.
« Témoignage utile : la vérification annuelle a évité une perte de droits au moment du départ. »
Sophie N.
Un avis d’expert peut clarifier les situations complexes, notamment pour carrières mixtes ou périodes à l’étranger. Contacter la Mutualité Sociale Agricole reste indispensable pour les travailleurs agricoles concernés.
« Avis professionnel : conserver systèmes de preuve et agir avant la retraite. »
Paul N.
Consulter régulièrement son relevé évite les mauvaises surprises lors de l’admission à la retraite. Ce suivi prépare efficacement la discussion avec les caisses et limite les contestations potentielles.
Source : Direction de l’information légale et administrative, « Suspension de la réforme des retraites », Premier ministre, 01 septembre 2025 ; Assurance retraite, « Qu’est ce qu’un trimestre », Assurance retraite, 2025 ; Info-Retraite, « Ma carrière et mes droits retraite », Info-Retraite, 2025.